Whale Fall

Collaboration avec l’artiste americaine Christy Titus

Plâtre avec Plastic Recyclé

240cm x 210cm x 76cm

2019

“Whale Fall” communique sur l’écosystème qui entoure la mort des baleines dans l’océan; bien en dessous de la surface de l’eau vit en effet un monde d’une diversité inouie et d’une extrême vulnérabilité.

Quand une baleine meurt, sa carcasse coule lentement jusqu’à reposer au fond de l’océan où elle va subvenir aux besoins d’une vie fragile en nourrissant des organismes qui n’ont jamais vu la lumière.

Cette sculpture collaborative se focalise sur le cycle de la vie et sur la nature intrusive du plastique dans les fonds sous-marins. 

Dans cet environnement difficile où la nourriture est rare, les carcasses de baleine sont essentielles au maintien de cette vie en eau profonde. Cependant, le plastique que l’on retrouve dans le corps des baleines et sous la forme de déchets tombés au fond de l’océan, génère en se dégradant des toxines qui détruisent l’éco-système. Dans la zone abyssopélagique de l’océan co-existent de nombreux animaux hydrothermaux, de grandes variétés de coraux et d’éponges recréés visuellement dans cette sculpture avec la seule utilisation de plastique à usage unique. L’aspect 

toxique du plastique, matériel produit par l’homme, est effrayant. Il dépossède les carcasses de leurs fonctions 

nutritives, empoisonne l’environnement et en éteint la vie jusqu’à visuellement la remplacer.

Le plastique est l’un des déchets fabriqués par l’homme les plus dangereux; on pense qu’en 2050, il y aura plus de déchets plastique que de poissons dans les océans. On peut déjà en mesurer l’impact avec la présence de 

micro-particules de plastique dans notre nourriture et la mort sur nos plages de grands mammifères marins échoués l’estomac saturé de déchets de plastique. En conséquence, la Vie est touchée et ce à chaque niveau;  la disparition d’organismes détruit non seulement la diversité de la vie sous-marine mais a aussi un impact sur les 

émissions-carbonne car les organismes en sont chargés. On pense que le corps d’une baleine contient autant de carbonne que mille arbres. L’aspect envahissant et pernicieux du plastique amène à se poser la question à savoir si l’écosystème des eaux profondes ne ressemblera pas un jour à cette sculpture, un lieu hostile, un lieu sans vie où seuls subsistent quelques fragments des géants qui autrefois parcouraient notre planète et captivaient notre imagination?